Au cœur du Berry Saint-Valentin :fief des amoureux

À chaque coin de rue, deux cœurs enlacés ornent les façades. L’amour est partout dans cette petite commune de la Champagne berrichonne, dans l’Indre. Et pour cause, elle se nomme… Saint-Valentin.

Depuis près de quarante ans, ce village fête le 14 février comme il se doit. Le maire remet aux couples des diplômes d’amour. Un timbre, illustré par le dessinateur Raymond Peynet, est émis pour ce jour spécifique. Des messes en l’honneur des amoureux sont organisées par l’archevêque de Bourges (Cher), ainsi que des repas festifs, etc.

Un restaurant étoilé franco-japonais

La cité de 300 habitants est alors en pleine ébullition et accueille des milliers de personnes venues du monde entier. Pour Pierre Rousseau, maire depuis 1983, il est important de « garder le côté sentimental, romantique et humain lors de cette manifestation. Tout est gratuit, ce n’est pas pour faire du business. »

Au fil du temps, Saint-Valentin est devenu le « village des amoureux » toute l’année. La commune, qui compte encore une dizaine d’agriculteurs, a aménagé un jardin dédié. Il abrite les essences les plus diverses, de même qu’un « arbre à vœux » sur lequel sont accrochés des messages. Quant au saule orné de feuilles métalliques en forme de cœurs gravées aux noms des amants, et au kiosque des amoureux, ils constituent une halte pour les doux rêveurs.

En se baladant dans les ruelles, on ressent tout de suite une ambiance nippone. La boulangerie et le restaurant « Au 14 février » - le seul du département à être étoilé au guide Michelin - sont tenus par des Japonais. « Pour les touristes de ce pays, notre village est une étape incontournable avant de se rendre au Mont-Saint-Michel. Nous sommes d’ailleurs jumelés avec deux communes japonaises », ajoute Pierre Rousseau. Grâce à cette renommée internationale, cette petite bourgade a stabilisé sa population.

Aude Richard